Et que la transition vous soit douce !

Même avec le réconfort d’un thé chaud et d’un gâteau (très) bourratif, j’éprouve toujours un sentiment d’ambiguïté face aux bilans d’expérience.

Une nouvelle douzaine s’écoule. Et comme par une sorte de concertation universelle, le tournant de décembre nous pousse compulsivement à établir un inventaire et à décortiquer les événements que nous avons traversés. Les plus marquants, certes, mais aussi ceux dont nous avons négligé l’importance et qui, dans l’ombre, ont silencieusement façonné notre année.

Quelle épreuve aura été la plus frappante? Quels ont été nos bons et nos mauvais choix ? Qu’a-t-on tiré des amers tours que le destin nous a joués ? ceux-là étant particulièrement pédagogiques. L’heure venue, je me laisse toujours assaillir par la méchante dichotomie. C’est un moment que je crains, la balance penchera-t-elle sous le poids du rose ou du noir ? De l’actif ou du passif ? L’année passée s’est-elle révélée une expérience solvable ?

J’en veux à 2015 de m’avoir enlevé deux êtres chers dans un laps de temps bien trop serré et injuste, de m’avoir fait connaître l’angoisse de l’attente et la douleur du désespoir, d’avoir secoué cruellement la vie des parisiens en cette fin d’année, d’avoir bouleversée ma vie de citadine bien rangée. Et puis, je ne peux pas m’empêcher de remercier 2015 d’avoir exhumé la valeur de l’espoir et de la solidarité, d’avoir réveillé en moi des ressources et des capacités engourdies, et de m’avoir insufflé des niveaux d’adrénaline démesurés.

Pour moi, pour  ma famille, pour nous tous, 2015 aura été une année bien remplie d’émotions. Mais, comme fredonnerait Christophe Willem, c’est comme ça, qu’est-ce que j’y peux ?

J’étais loin de penser à ma lettre au Père noël lorsque l’annonce de notre grand voyage est tombée, mais je lui suis reconnaissante d’avoir été si prévoyant 😉 Le gros au bonnet rouge a su lire en moi un grand besoin de changement, il y a tout juste un an. Le grand saut en Afrique de l’Est m’a éloignée de mes amis et de ma grande famille européenne. Et pourtant, je ne peux qu’accueillir mon séjour au Kenya comme le plus chanceux des cadeaux.

Quant à ce blog, démarré en septembre 2014 dans un élan d’oisiveté, je le félicite d’avoir réussi à passer le cap des 12 mois. Ce n’est pas la motivation qui est en manque mais le temps. Un blog demande un vrai investissement. Tout blogueur vous dira combien le web peut être chronophage tant que la passion vous démange.

Dans ce premier billet de 2016, je souhaite vous remercier très chaleureusement VOUS qui êtes derrière ces pages virtuelles. Merci de votre soutien par écran interposé, quelque fois bien au delà de nos échanges épistolaires et virtuels. Malgré les grandes distances, ça fait chaud au cœur. C’est fou comme une présence anonyme peut faire du bien, vous ne trouvez pas ? C’est ça qui est bien dans le blogging, cet esprit de bienveillance secrète qui, au delà du droit à l’expression personnelle, nous pousse au respect (en faisant grande abstraction des quelques trolls qui apparaissent chaque année dans nos pages).

A toutes et à tous, je vous souhaite une nouvelle année remplie de projets, d’aspirations, de choix responsables et de quality time (comme disent les anglophones) passé avec vos proches. Faisons de 2016 une meilleure année au profit de l’espoir et de la solidarité que l’année sortante nous a si cruellement remémorés.

Quant à moi, contre coupures de courant et pannes d’internet, je tacherai de rester sur ces pages aussi souvent que possible. Il y a tellement de découvertes que j’aimerais partager ici. Le Kenya manque actuellement de visiteurs, ses querelles de voisinage avec la Somalie n’ayant pas aidé. Alors qu’il a tant à offrir pour les amateurs de grands espaces !

Wish you a prosperous 2016, et que la transition vous soit douce.

Sonia ♥♥

Ps- Vous voyez, je vous avais dit que même au Kenya j’aurais mes mince pies

6 commentaires sur « Bye 2015, salut 2016 »

  1. Bonne année Sonia ! Et merci à toi pour tes articles toujours bien écrits et illustrés avec de magnifiques photos.
    J’ai rattrapé mon retard et je découvre avec toi le Kenya que je ne connais pas du tout.
    C’est vrai que vivre ailleurs, c’est une aventure. Et en parler, écrire, c’en est une autre tout aussi délicate. J’imagine que tout n’est pas « awesome/great/wonderful » et autres superlatifs du genre qu’on use à foison à NYC sur NYC… Et il est important parfois de se concentrer sur les petites choses positives tout en évitant de tomber dans « le monde des bisounours ». Je garde toujours bien en tête que lorsque je lis les expériences des autres, ce sont bien des expériences personnelles, des ressentis forcément subjectifs. Bref, en 2016, je ne doute pas que tu resteras sur ta lancée de découvertes et de partage 😉

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    1. A toi aussi! Oui, pas trop le temps d’écrire en ce moment. J’ai bien fait de ne pas prendre de nouvelles résolutions, je ne les tiens jamais. J’aime parler de ce que je ressens, à la première personne, je m’y engage. Certains n’aiment pas parler de la laideur, de ce qui choque. Moi, j’essaie de voir entre les deux mais tout dépend du jour, de la fatigue, de l’entourage.Et ce qu’on aime un jour peut nous soûler le lendemain mais j’essaie de garder le regard frais du touriste 😉

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    1. Salut Cendrine, quel plaisir! J’attends avec impatience des nouvelles virtuelles sur ton installation en Turquie. Je cours déjà consulter les vols de la Turkish Airlines…. 😉

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  2. Salut Sonia.
    Il est fort heureux que tu sois davantage fidèle à la blogosphère que moi qui manque à l’appel depuis près de deux mois. Cela étant dit, j’ai eu le plaisir de te suivre au Kenya et de lire chacun de tes billets, malgré mon silence. Voilà, en gros, un bilan fort positif, de semaine en semaine, tu t’acclimates, et ton enthousiasme habituel fait de nouveau surface.
    Je te souhaite une bonne année et la réalisation de tous tes rêves…

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    1. Bonjour Jean-Marcel,
      Tu serais donc un fidèle silencieux? Cette semaine je suis tombée tout à fait par hasard sur un poème traditionnel irlandais (plutôt un « prayer ») qui m’a fait penser à toi, c’est pour cela que je t’ai envoyé mes voeux. Tu aimes la poésie, le chant, et tiens des engagements en paroisse, donc le voici pour te souhaiter une belle année. Au plaisir!
      May God give you…
      For every storm, a rainbow,
      For every tear, a smile,
      For every care, a promise,
      And a blessing in each trial.
      For every problem life sends,
      A faithful friend to share,
      For every sigh, a sweet song,
      And an answer for each prayer.
      Sonia

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